INFOS CLÉS DE L’OPERATION

 
  • Rénovation certifiée "BEE Logement Rénovation" avec mention "Label BBCA" Excellence

  • Isolation laine de bois et ouate de cellulose

  • Ventilation double flux

  • Chaufferie collective au bois de 125 kW

  • Coût moyen pour la rénovation énergétique par logement de 30 000 €

  • Architectes : ASP Architecture / Antoine Pagnoux

  • BE : Terranergie / Vincent Pierré

LES ELEMENTS TECHNIQUES

 

Enveloppe 

Les façades ont été isolées avec 30 cm de laine de bois puis enduites. Le niveau passif n’a pas été atteint dans ce cas car les fenêtres, trop récentes au moment de la rénovation, n’ont pas été remplacées.
Les combles ont été isolés avec de la ouate de cellulose et les planchers bois ont été isolés par flocage.
 


Ventilation 

Dans cette région montagneuse des Vosges, le « poste chauffage » fait l’objet de toutes les attentions.

Ici, un système de ventilation double flux a été installé pour « recycler » la chaleur des logements. Il contribue en grande partie à la performance du bâtiment et rend la production de chauffage « secondaire ». En effet, avec ce dispositif, les calories présentes dans l’air vicié des cuisines et salles de bains sont récupérées pour chauffer l’air neuf qui est introduit dans les chambres et séjours.
 


Chauffage et eau chaude sanitaire 

Les bâtiments étaient chauffés au gaz (par 3 chaudières) et il a été décidé de passer au bois énergie avec l’installation d’une chaudière collective alimentée par de la plaquette forestière issue d’exploitations locales.
Ainsi, la chaudière bois d’une puissance de 125 kW permet de chauffer, via le réseau de chaleur, les 42 logements y compris les besoins en eau chaude sanitaire.

IMPACT SUR LES HABITANTS


Les travaux ont peu touché l’intérieur des logements et ont donc peu impacté les locataires. Par contre, ils ont du s’habituer à des radiateurs beaucoup moins « brûlants » qu’auparavant et accepter que les températures ne soient plus de 22 ou 23 ° mais plutôt de 20 °. Un gros travail de pédagogie a donc été mené pour expliquer la démarche : rencontres avec les locataires, informations dans la gazette et disponibilités du personnel pour répondre aux questions. Même si le loyer a un peu augmenté, les ménages restent gagnants au vu de la forte baisse des charges d’énergie.

TEMOIGNAGE

 

Qu’est-ce qui a motivé Le TOIT VOSGIEN pour se lancer dans ce projet ? 

”Nous sommes dans une région froide où la question du chauffage est un vrai sujet pour les gens en terme de coût. Depuis 20 ans nous innovons avec tous nos bâtiments neufs en passif et en bois. Du coup, le décalage avec notre parc plus ancien se faisait sentir et il fallait agir. Nous avons donc, en quelque sorte, cherché à appliquer la recette du neuf à la rénovation. Nous rénovons ainsi 150 logements occupés par an ce qui, pour un petit organisme comme le nôtre, est un véritable effort.
Grâce à cela, nous réduisons par 10 la consommation d’énergie mais attention, la facture n’est pas réduite tout à fait dans les mêmes proportions car la maintenance et le pilotage de la chaufferie bois nous coûte un peu plus cher que le gaz. L’augmentation du coût des énergies fossiles justifie encore plus ce projet de transition énergétique.”

 

Pourquoi aller chercher la mention « BBCA » ? 

”Cela nous a paru intéressant dans la mesure où nous sommes dans une région de bois et où nous développons une politique de bâtiments passifs : Ce Label « Bâtiment bas carbone » nous permet de valoriser et faire reconnaitre notre démarche. Nous sommes d’ailleurs les premiers a être labellisés BBCA en
rénovation de logements. En passant du gaz au bois, nous avons divisé par 10 nos émissions de carbone”

 

Vincent CHEVALLIER
Directeur Technique

Sources : site web www.toit-vosgien.com et entretien avec M. CHEVALLIER - crédit photo = ASP architecture